PACTE : quand l'Etat pratique la discrimination positive à plein régime
Depuis 2006, l'accès à la fonction publique ne se fait plus seulement par concours, avec la mise en place du PACTE (Parcours d'accès aux carrières de la fonction publique territoriale, hospitalière et d'Etat).
Le PACTE est un nouveau mode de recrutement dans les corps et cadres d’emploi de catégorie C des trois fonctions publiques. Ouvert aux jeunes gens de 16 à moins de 26 ans, il s'agit d'un contrat de droit public d’une durée comprise entre un et deux ans, alternant formation et stage, et permettant d’intégrer la fonction publique en qualité de fonctionnaire titulaire.
Dans la pratique, les candidats au PACTE doivent déposer un dossier. Une "commission de sélection" convoque pour un entretien ceux qu'elles déclarent admissibles. A son issue, un certain nombre de candidats sont déclarés admis.
=> Cette procédure est une façon de contourner le concours de la fonction publique, qui préserve l'anonymat des candidats, pour permettre à l'administration de pratiquer la discrimination positive dans ses recrutements.
Un article plus approfondi vous exposera bientôt la philosophie qui sous-tend le PACTE.
Pour l'heure, cliquez sur le lien suivant, qui vous renverra vers une liste de candidats admis au ministère des Affaires étrangères via un PACTE en juin 2009. Vous constaterez que la discrimination positive a manifestement joué à plein : les 9 candidats déclarés admis pour ce PACTE sont manifestement TOUS issus de la "diversité" ethnique.
Que les jeunes qui postulent pour un PACTE soient majoritairement issus de milieux défavorisés est une évidence, mais il n'est statistiquement pas possible que tous ces jeunes appartiennent à des "minorités" ethniques.
=> La liste des candidats telle qu'elle apparaît ici est une quasi-preuve statistique de l'application de critères ethniques lors de la procédure de sélection. Autrement dit, cette liste valide l'idée que le PACTE est un instrument de la discrimination positive aux mains de l'Etat et des collectivités locales.
Les grands perdants sont bien sûr ces milliers de jeunes candidats qui n'ont pas la bonne couleur de peau, quels que puissent être leur mérite et leurs talents personnels.
Pas assez riches pour réussir, et pas nés avec la bonne couleur de peau pour passer les barrières de la discrimination positive, voilà le sort d'un nombre croissant de Français. On pense aussi aux candidats "de couleur" admis par la porte normale du mérite et du concours : ceux-là tout au long de leur carrière seront perçus comme "le quota", suspectés d'avoir réussi grâce à leurs caractéristiques ethniques...
Les grandes perdantes, ce sont la méritocratie et la République.